Nous vous présentons la Revue de Presse SENEF et Progisap. Cette revue de presse mensuelle est un condensé de toutes les actualités du secteur des services à la personne. Voici celle du mois de mai.
Confirmation : Suppression de l’aide exceptionnelle à l’embauche des jeunes en contrat de professionnalisation
Le Journal officiel du 28 avril a malheureusement enregistré la décision du gouvernement de supprimer, à partir du 1er mai 2024, l’aide exceptionnelle de 6000 euros. Cette aide était accordée aux employeurs embauchant de jeunes salariés en contrat de professionnalisation.
Cette décision revient donc sur l’intention initiale du gouvernement de maintenir cette aide exceptionnelle jusqu’au 31 décembre 2024. Elle met ainsi fin à cette aide huit mois avant la date prévue.
Le décret ne remet toutefois pas en cause le versement de l’aide pour les contrats conclus avant le 30 avril.
Julien Jourdan souligne le manque de soutien de l’État aux services d’aide à domicile
Le 25 avril, quatre fédérations du secteur associatif de l’aide à domicile (Adédom, l’ADMR, la FNAAFP/CSF et l’Una) ont exprimé leur frustration dans un communiqué. Elles dénoncent l’exclusion des services d’aide à domicile de l’aide de 650 millions d’euros. Cette aide avait été annoncée le 23 avril, destinée uniquement aux Ehpad. Jérôme Perrin, de l’ADMR, souligne l’incohérence de cette décision avec les déclarations gouvernementales en faveur du soutien à domicile. Les fédérations critiquent la ministre Fadila Khattabi pour cette politique jugée inéquitable.
Le secteur de l’aide à domicile fait face à des défis majeurs, dont une pénurie de personnel estimée à 60 000 salariés. Les besoins d’accompagnement à domicile devraient augmenter de 20 % d’ici dix ans. Malgré de nombreux rapports alertant sur la situation, le secteur reste sous-financé. En effet, ce sont des emplois précaires et des conditions de travail difficiles. Un rapport de l’IGAS du 29 mars met en lumière les tensions extrêmes, qui pourraient aggraver la situation des personnes âgées et surcharger les hôpitaux et les familles.
Rencontre entre Frank Nataf et Gabriel Attal
La Fédésap, représentée par son président Frank Nataf, a rencontré le cabinet de Gabriel Attal. Le but : discuter des nouvelles modalités de financement de l’aide à domicile, en soulignant plusieurs points clés :
- Simplification des financements : La Fédésap a plaidé pour une simplification des dispositifs de financement, tels que la conférence des financeurs, les CPOM et les CRT, afin de réduire la surcharge administrative et améliorer l’efficacité.
- Assouplissement de la réforme des services autonomie : La Fédésap propose de créer de nouvelles places de SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) pour les structures d’aide à domicile, en raison de l’intérêt limité pour la fusion des SAAD (services d’aide et d’accompagnement à domicile) et des SSIAD.
- Développement de nouvelles structures : La Fédésap a souligné la nécessité de développer de nouvelles structures sur les territoires, critiquant le processus actuel d’appel à projets des départements qui freine l’expansion nécessaire face à la hausse des besoins.
- Rétablissement de la confiance : Il est crucial de restaurer la confiance entre les acteurs de l’aide à domicile. Mais également de l’accompagnement et des soins. Le tout en évaluant et mesurant les mesures prises pour éviter une accumulation complexe de dispositifs.
La Fédésap remercie le cabinet du Premier Ministre pour son écoute. Elle reste déterminée à soutenir les Français dans leur souhait de bien vivre et vieillir à domicile.
L’aide a domicile : un secteur a bout
Le secteur de l’aide à domicile en France est en crise, confronté à un sous-financement chronique, à la précarité des emplois et à une pénurie de personnel estimée à 60 000 salariés. Vincent Vincentelli de l’UNA souligne que la gestion des congés du personnel est un problème majeur, tandis que Franck Nataf de la Fedesap qualifie la situation de « dramatique ».
Les besoins en aide à domicile devraient augmenter de 20 % d’ici dix ans et de 60 % d’ici trente ans, en raison du souhait des Français de vieillir chez eux. Malgré les alertes répétées depuis dix ans, la situation continue de se détériorer. Un rapport de l’IGAS du 29 mars met en évidence des « situations de grande tension » pouvant dégrader les conditions de vie à domicile et augmenter la charge sur les hôpitaux et les familles, soulignant un « enjeu capacitaire et RH majeur ».
Pour découvrir la revue de presse du mois d’avril , c’est ici que ça se passe.